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L’hérisson et le serpent royal

Il était une fois, dans une vaste savane bordée de collines, un petit hérisson nommé Kibou, connu pour sa discrétion, sa lenteur et ses piquants toujours bien rangés. Kibou n’était ni fort, ni rapide, ni bruyant. Mais il observait. Il écoutait. Et surtout, il respectait chaque créature de la terre.

Dans la même savane vivait un serpent redouté de tous : N’Golo, le python royal. Long de plusieurs mètres, ses écailles brillaient comme l’or sous le soleil. Il était rapide, rusé, et arrogant. Il dominait les points d’eau, effrayait les antilopes, et même les lions faisaient un détour quand il sifflait.

Un jour, alors que la saison sèche battait son plein, un seul point d’eau resta : le Rocher-Clair, une source cachée que seuls les anciens connaissaient. Kibou, assoiffé mais prudent, s’y dirigea au lever du jour.

Mais arrivé sur les lieux, il trouva N’Golo, enroulé, sifflant, les yeux pleins de mépris.

— « Toi ? Misérable boule de piques ? Cet endroit est à moi. File avant que je ne t’avale. »

Kibou, humble, baissa les yeux et répondit calmement :

— « L’eau est un don du ciel. Elle ne peut appartenir à un seul. Même le lion partage l’ombre d’un arbre. »

Mais N’Golo éclata de rire.

— « Je ne partage rien. Je suis le roi ici. Boire ou mourir : choisis. »

Kibou ne dit rien. Il s’éloigna lentement… mais il ne quitta pas les lieux. Il creusa. Doucement. Avec patience. Il se souvenait d’un vieux conte que sa mère lui avait raconté : « Là où le sol est tendre et les oiseaux chantent bas, il y a souvent de l’eau sous la terre. »

Pendant trois jours, Kibou gratta, petit à petit, dans un coin ombragé. Les autres animaux le regardaient, certains se moquaient :
— « Crois-tu être plus sage que le serpent ? »

Mais Kibou ne répondit jamais. Il travaillait, silencieux.

Le quatrième jour, à l’aube, un filet d’eau pure jaillit du sol. Une nouvelle source. Les animaux accoururent. Ils burent. Ils remercièrent Kibou.

N’Golo, furieux, rampa jusqu’à la scène.

— « Tu as osé me défier ? » cria-t-il en sifflant.

Il se jeta sur Kibou pour le mordre. Mais au moment où ses crocs touchèrent les piquants, il hurla de douleur. Les piques s’enfoncèrent dans sa gueule. Il se débattit, s’enroula… et s’étrangla lui-même.

Le roi était tombé… par sa propre colère.

Les animaux, stupéfaits, entourèrent Kibou.

Mais lui, humblement, dit simplement :

— « Ce n’est pas moi qui ai vaincu le serpent. C’est sa fierté. Et ce qui m’a protégé, ce sont mes piques… que beaucoup jugeaient inutiles. N’oubliez jamais : chacun a sa force. Même le plus petit. »

Morale de l’histoire :

L’humilité ouvre des portes que la force ferme.

La sagesse construit quand la fierté détruit.

Et parfois, c’est dans le silence que se cache le vrai courage.

Que Dieu dans sa miséricorde nous donne la bonne compréhension et nous impose le chemin du progrès pour tous et le bonheur pour chacun.

Lu pour vous ici
La raison pour tout savoir viens du savoir